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Suite à l'arrêté ministériel du 26 Octobre 2001 pour être habilité au dressage au mordant il faut avoir la capacité préfectorale et moniteurs de club Cuncbg Cliquez ici la page moniteurs ha il |
UTILITE DE LA PRATIQUE DES SPORTS INCLUANT LE MORDANT DOCTEUR PAWLOWIEZ Sandrine Dans l’esprit des non pratiquants, dresser un chien au mordant c’est le rendre méchant. C’est à partir de cette idée que quasiment tous voient le mordant comme une pratique dangereuse. Si l’éducation correspond à l’apprentissage des règles de vie dans la société, le dressage prend plus une connotation d’apprentissage d’un métier ou d’ordre strict, sans que cela inclue la pratique du mordant. On éduque un chien de compagnie, mais on dresse un chien de recherche, de sauvetage ou un chien de patrouille. Le mordant est une très vieille discipline qui consistait à apprendre aux chiens de sécurité comment appréhender un individu sans le tuer. Des concours entre chiens de sécurité étaient régulièrement organisés. Depuis, ces concours ont dévié dans la pratique civile et sont à l’origine des différents sports canins incluant du travail au mordant. Nous verrons donc ce qu’est le mordant, ce que recherche les utilisateurs dans cette pratique et surtout ce qu’il peut apporter aux chiens. Le mordant A- 1 Anatomie de la mâchoire Lors de l’utilisation de sa mâchoire, le chien met en jeu sa denture et les muscles intervenant dans l’ouverture et la fermeture de la mâchoire. La dentition La denture d’un chien adulte est composée de 42 dents : - 6 incisives, 2 canines, 8 prémolaires et 4 molaires pour la mâchoire supérieure - 6 incisives, 2 canines, 8 prémolaires et 6 molaires pour la mâchoire inférieure Celle du chiot est différente, on compte 6 incisives, 2 canines et 4 prémolaire sur chaque mâchoire. Seule les premières prémolaires et les molaires sont des dents définitives. Les autres sont remplacées entre 4 et 6 mois. Cette période apparaît comme sensible car le remplacement des dents peut être douloureux pour certains chiots et détourne le système phospho-calcique vers la dentition. Chaque type de dents a un rôle différent : - les incisives coupent et rongent - les canines tiennent la prise et déchirent - les prémolaires tiennent et déchirent - les molaires broient La longueur des mâchoires dépend de la conformation du chien. Chez les longilignes le nez sera plutôt long et fin, alors que chez les brévilignes il sera court et fort. Chez certaines races brachycéphales, le nez est très écourté. 2 La musculature L’étude des muscles, montre que les structures mises en mouvement lors de l’utilisation des mâchoires sont : Les muscles masticateurs superficiels- muscle masséter : occupe la face plane de la mandibule (ou mâchoire inférieure), il est releveur de la mandibule et est l’agent le plus puissant du rapprochement des mâchoires, il est innervé par le nerf masticateur issu du nerf trijumeau (Vème paire de nerfs crâniens) - muscle temporal : nacré, épais et rebondi, il se place dans la fosse du même nom, c’est à dire sur le dessus du crâne entre et en avant des oreilles et s’insère sur le bord « arrière » de la mandibule, il concourt à l’élévation de la mandibule et participe à la fermeture rapide des mâchoires, son innervation est également le nerf masticateur. - muscle buccinateur : muscle plat situé dans la joue, étendu parallèlement au grand axe de la bouche, lui aussi est releveur de la mandibule et participe à la fermeture des mâchoires. - muscle digastrique : s’insère sur l’angle de la mandibule et sur l’os occipital (en arrière du crâne), c’est le seul muscle abaisseur de la mandibule et permettant l’ouverture des mâchoires, il est innervé en grande partie par le nerf facial (VIIèmepaire de nerfs crâniens). Les muscles masticateurs profondsIls se composent des muscles ptérygoïdiens médiaux et latéraux. - muscle ptérygoïdien médial : se situe à la face interne de la branche mandibulaire, il a pour fonction d’élever la mandibule et de lui imposer des mouvements latéraux et médiaux, il est innervé par le nerf trijumeau. - muscle ptérygoïdien latéral : beaucoup plus petit et plus oblique, il se situe sous la base du crâne, il ferme également les mâchoires et tire la mandibule en arrière. Ainsi, les muscles masticateurs superficiels ont avant tout un rôle dans la préhension, alors que les muscles masticateurs profonds interviennent davantage dans la mastication et la trituration. 3 Biomécanique de la mâchoire De la longueur du nez et de la puissance des muscles va dépendre l’efficacité des mâchoires. En effet, plus un muscle a une section importante (c’est à dire gros et rebondi), plus il sera puissant et permettra une forte préhension. Ce principe explique pourquoi les races molossoïdes, à musculature éclatée, ont une puissance à la pression bien plus forte et créent plus de dégâts lors de morsures que les autres races. De plus, rentre en considération le bras de levier créé par la mandibule. Plus le bras de levier est court, plus la puissance est importante. Cela renforce d’autant plus la puissance musculaire des molossoïdes qui sont généralement des individus brévilignes donc à nez court. L'ouverture et la fermeture de la mandibule sont principalement permises par les muscles masséters et digastriques. De par la force de levier, la puissance maximale de la morsure est exercée à proximité des dernières prémolaires et molaires, et déterminée par l'articulation de la mandibule. Ainsi, le chien va attraper un os à l'aide de la partie antérieure de la bouche, et le briser en utilisant ses molaires, qui exercent la force la plus grande. Ainsi, seront recherchés pour le travail au mordant des chiens ayant une forte préhension avec une bonne puissance de maintien. Les chiens de bergers et les molossoïdes sont les plus adaptés. Cela ne veut pas dire que les autres races sont inaptes au mordant, mais leur technique risque d’être limitée. Les contraintes que subissent les mâchoires des chiens de travail ont été étudiées lors de tractions exercées par le chien lors de la prise en gueule d’un boudin relié à une jauge de contrainte. Les forces de traction exercées sur les 4 crocs varient de 1 000 à 1 120 Newtons, suivant les directions de cette traction.
4 Physiologie de la mâchoire Chez le chien, les mâchoires servent pour toutes les situations, un peu comme les mains pour l’homme. En effet, le chien utilise sa gueule pour : - la préhension : le transports des objets, des chiots par la mère, de la nourriture se fait par les incisives pour les chiots, les molaires pour les objets avec une pression très faible, juste suffisante pour décoller l’objet du sol. - L’alimentation : une fois la proie tuée, les mâchoires servent à découper, à broyer et à mastiquer pour s’alimenter. C’est aussi la première structure utilisée par les chiots dès leur naissance pour aller téter leur mère. - La défense et l’attaque : le chien utilise très peu ses griffes pour les confrontations, il emploie davantage sa gueule pour impressionner (retroussement des babines), repousser son adversaire ou au contraire l’attaquer, le maintenir à terre. La pression de la mâchoire utilisée sera fonction du comportement de l’adversaire, si une faible pression suffit, les blessures seront bénignes voire inexistantes, si l’adversaire insiste, les blessures seront plus graves par une préhension pleine gueule. - Le jeu : tous les chiens jouent en se mordillant plus ou moins fort. C’est aussi durant ces phases de jeu que le chiot va apprendre à gérer les pressions de ses préhensions, il acquiert le contrôle de la morsure. - La communication : beaucoup de mimiques chez le chien passent par des mouvements de la mâchoire. Mais qu’en est–il aujourd’hui ? Pour beaucoup de chiens de compagnie, l’alimentation se limite à de la pâtée, vivent sans congénère (et sont interdit de contact lors des promenade) et n’ont parfois pas de territoire à garder. L’utilisation des mâchoires, pourtant éléments majeurs de sa vie de relation, n’est quasiment plus aucune utilité.
5 Implication dans le comportement Une fois domestiqué, l’homme a pu percevoir toutes les capacités sensorielles et physiques du chien. Ce fut d’abord son odorat et sa rapidité de course qui permit à l’homme de chasser plus efficacement. Puis, en observant les attitudes des chiens au sein de la meute, il s’est avéré que l’utilisation des mâchoires permettaient de tenir les intrus à distance, sans forcément les tuer. Cette aptitude a été détournée au service de l’homme en dressant les chiens à attaquer d’autres hommes pour garder le territoire et les biens. Certains types de chiens se sont montrés plus aptes à ce dressage que d’autres. Ainsi, tout comme l’utilisation de l’odorat a été détourné de chasse pour rechercher des personnes disparues, des drogues, des stupéfiants, la défense et la garde naturelle du chien pour son territoire ont été détournées pour assurer la sécurité de l’homme, des bâtiments et des biens précieux mais aussi pour impressionner et attaquer l’adversaire en temps de guerre. Cette aptitude du chien à utiliser ses mâchoires pour immobiliser ou blesser un adversaire désigné demande l’acquisition d’un apprentissage spécifique, une certaine force physique et de caractère. Avec la sélection et l’orientation de certaines races pour le travail de garde et de défense, l’homme a su préserver l’aptitude de morsure dans un esprit de combativité et non de dangerosité. Dans les disciplines pratiquées, le chien ne sert qu’à immobiliser les individus armés par une prise aux jambes ou aux bras mais jamais au cou ou à la tête, y compris pour les chiens de sécurité des administrations. Le mordant est avant une agressivité, de type combativité, ce rapportant à une instrumentalisation, c’est-à-dire un processus d’apprentissage de type conditionnement opérant qui transforme un comportement occasionnel en réponse privilégiée dans un cadre bien défini. Peut-on alors encore qualifier cet acte d’agressivité ? Si l’apprentissage fait effectivement appel à l’instinct de prédation et de protection du territoire, un chien dressé n’utilise que son conditionnement. C’est d’ailleurs ce dernier qui, lors d’un changement d’environnement ou d’homme d’attaque, déstabilise le chien au point parfois de les voir refuser de mordre. II- Ce qui est recherché par les pratiquants A- Le mordant sportif Pour pratiquer le mordant sportif, le chien doit être absolument non agressif. En effet, me but n’est pas de blesser l’homme d’attaque mais de maintenir une prise ferme à un endroit spécifique. D’ailleurs, les chiens agressifs sont rapidement écartés car trop instable et surtout dangereux pour l’homme d’attaque (prise aux mains ou au cou). Les exercices associés au mordant étant nombreux et variés, le chien doit présenter une certaine facilité d’apprentissage et une capacité physique allant de paire. Capacité physique ne voulant pas dire un chien lourd très musculeux, mais plutôt un chien endurant, de stature moyenne avec une masse musculaire suffisante pour absorber les chocs répétés. Ainsi, les chiens de berger et quels que molossoïdes s’y prêtent le mieux. Enfin, un chien ne peut apprendre et restituer les ordres que s’il existe une relation privilégiée entre lui et son maître. Une confiance et une compréhension est nécessaire pour qu’une carrière puisse durer. Par rapport aux sport de combat humains, le mordant sportif se rapproche de la pratique en club avec les compétitions. La complicité avec l’entraîneur et une certaine combativité (et non agressivité) sont nécessaires pour réussir. B- Le mordant « administratif » La finalité du mordant étant différente, le choix et l’apprentissage des chiens seront donc appropriés. L’agressivité n’est pas forcément rejetée, la combativité est plus appréciée mais il sera demandé au chien une certaine adaptation vis-à-vis de la cible à mordre, de l’environnement et de la réaction de la cible. Malgré les environnements anxiogènes et la réaction parfois violente de la cible (association de douleur), le chien doit pouvoir résister et persévérer. Ainsi, l’agressivité peut représenter une certaine motivation supplémentaire. Bien évidemment, cela reste une agressivité parfaitement contrôler par le maître. Le choix va également se porter sur la dissuasion. Ainsi les chiens de forte stature seront privilégiés (on préfère se faire mordre par un petit chien que par un gros). Enfin, une relation privilégiée avec le maître est toujours recherchée car chacun mais sa vie dans les « mains » de l’autre, une entente et une confiance parfaite sont indispensable. Là encore, les races bergères sont les plus adaptées à ce type de mordant. Les molossoïdes, même si plus dissuasifs, se font plus rare. Cela peut effectivement faire penser à l’apprentissage des sports de combat en vue de les utiliser en situations réelles. Tous les pratiquants ne sont pas fait pour ça, seuls certains peuvent franchir le pas sans se sentir supérieur aux autres et ne l’utiliser qu’à bon escient. C- Le mordant « sauvage » Cette dernière pratique a longtemps défrayé les chroniques. Il s’agit d’exacerber le côté agressif du chien, voire de la rendre agressif s’il ne l’était pas. Bien évidemment, cette agressivité sera dirigée soit vers des congénères (combat de chien) soit vers l’étranger, mais, au grand jamais vers le maître lui-même. Aucune relation privilégiée n’est recherchée, au contraire, est instauré un rapport de force douloureux aux sens strict du terme. Et, bien sur, aucun contrôle n’est assuré sur l’animal. Cependant, les races les plus représentées font partie des molossoïdes, car les dégâts infligés sont beaucoup plus lourds. Malheureusement, ce type d’apprentissage peut déboucher sur des troubles réels du comportement parfois irrattrapables. On retrouve les mêmes situations chez les personnes qui ont détourné l’apprentissage d’un sport de combat pour en faire un moyen de pression mais surtout un effet de supériorité pouvant aller jusqu’aux troubles psychologiques. III- Le mordant comme moyen d’équilibrer Chien A- L’intérêt du mordant 1.
1 .Socialisation Tout ce dressage suppose qu’au préalable le chiot ait clairement identifié son maître comme supérieur hiérarchique, car le fait de le laisser « gagner » lors des jeux de traction favorise l’émergence des problèmes d’inversion de dominance. Envers les congénères Le fait de pratiquer un sport en club permet au chien de garder un contact étroit avec ses congénères. Pour les chiots débutant le travail au mordant, la présence des adultes ne peut être que bénéfique car ils transmettent leur motivation. De plus, par mimétisme, certains exercices seront plus faciles à acquérir par le chiot. Le fait de pouvoir côtoyer des congénères permet au chiot d’affiner ses modes de communication. Envers l’homme Sur un terrain d’entraînement sont toujours présents des hommes, des femmes, des enfants de tout âge. Le fait de les côtoyer dans un environnement agréable au chien renforce sa socialisation à tous les individus de l’espèce humaine. Le fait de faire mordre un chien dans un costume ne remet pas en cause sa socialisation à l’homme, car c’est l’objet (le costume) qui est convoité et non la personne qui est dedans. En effet, en fin de séance, l’HA peut caresser le chien sans aucun signe d’agressivité, de plus, s’il retire son costume il devient beaucoup moins intéressant pour le chien qui va se focaliser sur l’objet à terre. 2. Equilibre psychologique La pratique des disciplines incluant le travail au mordant apporte une dépense énergétique équivalant une longue promenade. Le chien retrouve une activité de travail pour laquelle sa race a été créée. Le mordant, aujourd’hui et surtout dans le cadre de la sélection de race, contribue à développer l’équilibre caractériel de l’animal de la même façon que la pratique des arts martiaux chez les enfants, en leurs faisant prendre conscience de leurs capacités, développe et entretien leur équilibre psychologique. On rencontre souvent chez les chiens mis à la retraite ou écartés de la compétition pour blessure, des cas de déprime due à la cessation complète de toute activité. Ces chiens reprennent un comportement normal lorsqu’il leur est proposé de petites séances de mordant, avec des exercices simples, sans menace. Le simple fait de retrouver le terrain et un HA suffit à certains chiens pour exprimer un comportement de satisfaction. 3. Habituation à des environnements anxiogènes... Lors de phobies, ou de troubles de l’anxiété, le travail au mordant est un bon moyen de faire accepter au chien une situation stressante. La motivation qu’éprouve le chien pour le mordant lui permet de focaliser sur la toile et non sur l’environnement. On utilise donc cette attitude pour intégrer le stimulus responsable du stress dans l’environnement lointain, lors de la période de morsure. Puis la distance du stimulus est réduite pour enfin intervenir avant la phase mordante. Par conditionnement, le chien associera ce stimulus à une éventuelle phase mordante. Cette méthode est utilisée pour les coups de feu par exemple. 4. Le comportement face à l’étranger Dans les cas d’hyper protection, c’est-à-dire un chien très proche du maître qui à tendance à le défendre face à toute personne étrangère, le travail au mordant permet au chien d’apprendre à maintenir une position de surveillance sans agresser l’individu, surtout si celui ci n’émet aucun signe de menace. Un travail doit également être mis en place pour le maître, qui doit apprendre à se maîtriser lors de la rencontre d’un individu pour ne pas transmettre son stress. Le chien doit « sentir » son maître en confiance. De plus, le fait pour un chien de jouer avec l’HA lui montre que tout individu étranger n’est pas une menace pour lui ou son maître. Le chien apprend à gérer son stress et son énergie. CHIEN B- Activité principale ou complémentaire L’utilisation du travail au mordant intervient dans bon nombre d’activité : en sport canin, pour le travail des administrations en sécurisation de site, mais aussi pour le travail de recherche. 1. La sécurité Nous l’avons vu, le chien est très utilisé pour la sécurité de différents bâtiments, mais aussi pour le maintien de l’ordre dans les manifestations, ou encore pour l’interpellation de malfaiteurs. Le dressage des chiens de sécurité, comprenant un déconditionnement au costume, n’est autorisé que dans ce cadre, et est totalement interdit pour le loisir. Généralement, ces mêmes chiens apprennent les « attaques en muselière ». Cet apprentissage permet de faire travailler le chien sans utiliser la morsure si l’individu se rend aux forces de l’ordre. Lors de récidive ou de non obtempération, le chien est démuselé, et envoyer en attaque mordante. Certains chiens font la différence entre les périodes de travail et les périodes de repos-jeux. Par contre, d’autres chiens restent en alerte en permanence et peuvent devenir dangereux s’ils sont remis en vie civile sans période transitoire ou avec un maître peu attentif. Il arrive donc, dans des cas extrêmes, que ces chiens à fort potentiel dangereux soient euthanasiés suite à leur réforme. 2. La recherche Dans le travail de rechercher, l’utilisation des exercices de mordant est complètement différente. En effet, le mordant ne sert qu’à la motivation du chien pour retrouver un objet ou des personnes. Le matériel de mordant se limite à un boudin en toile avec lequel joue le maître et le chien. Ce jouet est ensuite caché pour inciter le chien à acquérir son travail de recherche. Une fois la cache trouvée, le maître sort le boudin et joue avec le chien. Ensuite, au boudin est associé une substance (explosif, drogue...) ou une personne. Le chien va encore chercher son jouet mais en y associant une nouvelle odeur. Le suite des exercices consiste à ne cacher que la substance et à donner le jouet qu’une fois le travail de recherche accompli et réussi. Ainsi, par cet apprentissage le chien effectuera sa recherche que dans un seul but : avoir sa récompense et jouer. La motivation d’un chien à la recherche ne tient que dans son caractère joueur, critère essentiel lors de l’achat des chiens. En travail opérationnel, si le chien n’a pas sa récompense (pas de drogue dans le local, pas de personne présente dans l’immeuble lors de son effondrement) il risque de se démotiver et de refuser la suite du travail. Il est donc primordial de prévoir un exercice avec récompense suite à une recherche opérationnelle de ce type pour conserver toute la motivation du chien. 3. Le loisir En sport canin français, il existe 4 disciplines incluant du travail au mordant : le ring, le mondio-ring, le campagne et le RCI (règlement de concours international). Ces épreuves permettent de sélectionner chez les chiens les qualités fondamentales d’athlétisme, de dynamisme, d’aptitude à l’obéissance, de stabilité caractérielle et de courage. Elles sont reconnues comme étant amélioratrices de l’espèce canine, à ce titre, leurs résultats apparaissent sur les pedigrees et permettent de renseigner les éleveurs et les acheteurs quant à l’utilisation des ascendants. Le chien retrouve enfin une utilité à sa mâchoire et surtout à se contrôler. En effet, il est toujours plus facile de se restreindre à une action (déchiqueter des objets par exemple) quand un temps spécifique lui est accordé régulièrement. CHIEN C- Aspect thérapeutique Avant la Loi du 6 janvier 1999, le travail au mordant était accessible à tous les chiens. L’intérêt thérapeutique était évident pour les cas d’agressions par peur ou par hyperprotection du maître. Le chien apprenait avant tout à gérer son environnement et à avoir confiance en lui. Selon certains éducateurs, beaucoup de chiens ont été ré-éduqués à la vie sociale grâce aux exercices de mordant et à la création d’un lien social fort entre le maître et le chien. Actuellement, cette thérapie n’est plus accessible que pour les chiens à papiers de certaines races, privant ainsi les autres des avantages que peuvent produire la pratique d’un sport basé sur la combativité. Il existe une alternative intéressante pour les chiens appartenant aux races présentes dans les administrations. Lorsque les maîtres n’arrivent plus à gérer les difficultés comportementales, surtout de dominance, de leur chien, il est possible de les placer dans une administration. La pratique du mordant permet une remise en place sociale de ces chiens par les exercices d’obéissance indispensables, une activité physique intense et surtout l’apprentissage d’un rôle dans la structure sociale. . La pratique du mordant met en avant le caractère combatif du chien et non sa dangerosité ou sa méchanceté. En épreuves sportives, l’association d’exercices d’obéissance aux exercices de mordant implique que les chiens doivent être parfaitement éduqués et socialisés pour parvenir en compétition. Ces chiens sont avant tout fortement conditionnés et ne présentent aucun signe d’agressivité en dehors des terrains. Le travail administratif, outre le travail en recherche, correspond à un travail de sécurité et donc dans certains cas à l’obligation d’agression avec morsure sur un individu. Il n’en reste pas moins que le chien reste sous le contrôle du maître en toute circonstance. Par contre, certains propriétaires dévient cette pratique pour créer des chiens dangereux voir méchants. Ces individus ne pratiquent jamais sur des terrains officiels mais entre eux, dans des conditions choquantes, entraînant les chiens pour des fins délinquantes. Ce sont ces images, diffusées par les médias, qui ont mis un doute quant au bien fondé de l’utilisation du travail au mordant. L’homme aimant bien faire des parallèles avec ses propres expériences, on peut comparer la pratique du mordant à la pratiques des sports de combats (boxe, karaté, judo...). Ils peuvent être utilisés dans un cadre de travail, avec des applications réelles sur des individus, mais aussi dans un cadre exclusivement ludique pour le plaisir ou l’extériorisation d’un caractère combatif. Certaines de ces pratiques sont actuellement recommandées pour les jeunes délinquants, afin qu’ils puissent exprimer leur trop plein d’énergie. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les chiens ? DR PAWLOWIEZ Sandrin CC MIRECOURT |